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EN ALLFMAGNE AU XVIIe SIECLE 177 avait voulu détruire la maison d'Autriche et s'emparer de la couronne impériale. Pour y parvenir, il avait offert aux Suédois et aux autres ennemis de l'Empire des places fortes, des canons, des munitions, soulevé les sujets des Etats héréditaires, et tenté de corrompre les généraux, officiers et soldats de l'armée impériale. Les accusés avaient embrassé sa cause et s'étaient efforcés de lui gagner des partisans. Tous ceux qui avaient signé les écrits de Pilsen avaient su que Wallenstein se proposait de renverser l'em- pereur et l'avaient aidé dans son dessein, ce qui constituait le crime de lèse-majesté. Les conjurés devaient répondre à cet acte d'accusation par écrit avant le 21 mars. Pour rédiger sa réponse, Schaffgotsch recourut à un juriste, le docteur Halbritter. Il prépaïa avec lui un mémoire étendu dont il fournit les éléments et que le juriste mit en forme. L'acte d'accusation, en ce qui le concernait, contenait cinquante et un points. Plusieurs manquaient d'exactitude : celui, par exemple, qui l'accusait d'avoir cherché à attirer des partisans à Wallenstein. D'autres points, relatifs aux rapports qu'il avait eus avec la Silésie, contenaient des erreurs manifestes : ainsi on affirmait qu'entre son retour de Pilsen et son arrestation, il avait, moyennant la promesse d'une ou de plusieurs principautés en Silésie, poussé les Etats de ce pays à embrasser le parti du généralissime. La vérité était qu'au lieu de chercher à gagner la diète, il l'avait indisposée en obligeant ses deux beaux-frères, les ducs de Brieg et de Leignitz, qui en étaient les principaux membres, à quitter la Silésie et à se réfugier en Pologne. On ne trouve, d'ailleurs, ni dans les actes offi- ciels des Etats (1), ni dans les lettres privées, aucune trace (1) Ces actes officiels existent encore. N ° 2. — Février 1S97. J2