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 192                    SOUVENIRS LYONNAIS

vêque Pierre d'Epinac, s'empara du gouvernement de
Lyon, et le conserva jusqu'à sa mort, en 1595. Henri IV,
méconnaissant la promesse faite au marquis d'Haliiicourt,
nomma La Guiche gouverneur des trois provinces, et ce
fut seulement après la mort de La Guiche que le marquis
d'Halincourt prit possession du gouvernement des trois
provinces, Lyonnais, Beaujolais et Forez (1). Nul ne sera
surpris que Charles de Neufville de Villeroi, marquis
d'Halincourt, ait préféré le palais d'Ainay à l'hôtel situé
rue Saint-Jean.
   L'éclat que le palais d'Ainay, sous la dynastie des Villeroi,
avait conservé, pâlit auxvui* siècle, malgré la notoriété des
abbés séculiers qui font suite à Camille de Neufville, c'est-
à dire François d'Haussonville de Vaubecour, évêque de
Montauban ; Oswald de la Tour d'Auvergne, archevêque
de Vienne; Victor de Jarente (2), en même temps titu-


    (1) ^Archives BB, 84, 89, 123, 127, 143, années 1565 à 1607.
    Mandelot paraît avec le titre de gouverneur, en 1569, dans la rela-
 tion des réjouissances faites à l'occasion de la victoire de Jarnac. Voir
 Revue du Lyonnais, 1859. Cependant, la démission de Jacques de
Savoie, duc de Nemours, est de 1571.
    Après la mort de Mandelot, un autre duc de Nemours, Charles de
Savoye, gouverna la ville ; c'est celui qui fut enfermé au château de
Pierre Seize.
    Dans sa notice sur les Gouverneurs de Lyon(Revue du Lyonnais, 1889),
Péricaud indique le duc de Vendôme, fils de Henri IV et de Gabriel
d'Estrée, comme ayant été gouverneur de Lyon en titre de 1607 à
 1612, et met la nomination du marquis d'Halincourt en 1612. En
fait, le marquis d'Halincourt a administré le Gouvernement de Lyon
depuis 1607 : l'inscription mise, en 1611, sur la porte d'Ainay, eu
témoigne (^Archives du Rhône, t. X).
   (2) Les noms de Vaubecour et de Jarente sont conservés (mais pour
combien de temps ?) à deux rues qui ont été ouvertes par l'abbé de Vau-