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ENCORE « LA COUZONNAISE » 397 couplets. C'est là une opinion qui, malheureusement, ne peut plus se vérifier aujourd'hui. M. Villefranche a eu encore l'obligeance de me fournir la notation de la musique, que nous publions plus loin. L'air a une physionomie vieillote très intéressante ; il est bien coupé, et comme le fait remarquer M. Rivoire, a un peu du caractère de la ballade. Le certain, c'est qu'il n'a nullement la physionomie d'une chanson gaillarde, et le texte primitif pour lequel il a dû être écrit, a dû être au contraire sentimental. Ces observations faites, je passe à la version, cette fois définitive, de la chanson. LA COZENARE ( i ) PREMI COPLÉ Bévin on cou, bêvin-z-in doit, È djamè ira neu-z-an fa pou. (1) Prononcez la. lettre r dans ce mot comme le th doux des Anglais : thefather, themother (V). Le nom primitif, qui existait encore à l'époque où la chanson a été composée, était certainement Cozonaza (répondant au français Couzon- naise), comme en témoigne la rime avec hraza et Vaza. Le second z a été changé en r douce (nous lui donnerons ce nom pour la "distinguer de r française qui est aussi employée à Couzon), certainement par dissimila- tion avec le premier ^ précédant o,tandisque z persistait dans hraza,Vaza, où il était seul. Bien que le th anglais doux semble répondre à une arti- culation plus voisine de dz que de r (comparez le vieux anglais ht loveth