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398 ENCORE « LA COU ZONN AISE » On cou n'arrouzê (2) quitta brâsa ; Pé Un bâr' à la Cozenâza, Èfô repequô, mon patron. Te né sa pô bar à repetechon ? Mon pour' ami, passa pi Vâza ! Buvons un coup, buvons-en deux, — Et jamais trois ne nous ont fait peur. — Un coup n'arrose qu'un tant soit peu. — Pour boire à la Couzonnaise, — Il faut recom- mencer, mon patron. — Tu ne sais pas boire à répétition ? — Mon pauvre ami, passe par Vaise (2 bis) ! DEUJÉMEU (3) OU SEGON COPLÉ Dz'ômeu (3) leu vin quan il è bon Dzômeu le bayé sin façon. devenu he loves), il est incontestable que l'articulation dont parle M. V., et que je ne connais pas de auditu, a quelque chose de IV, car M. Rivoire m'écrit de son côté que « le nom est Cozonare, qui se pro- nonce en réalité Coz'nar ». Cette dernière transformation a pour cause l'habitude que les Couronnais ont pris, en commun avec tous les Français, de supprimer les voyelles finales muettes et de glisser sur la protonique ; d'où : Co%pnire,Cozendr' et Coz'nar' (P). (2) Inutile de faire remarquer que, dans arrouzè, ê est atone. Il joue le rôle de l'e muet en français, et s'élide devant les voyelles, comme au vers suivant dans bdr' pour baré (bibere) (P.). (2 bis). J'ai expliqué ailleurs qu'à Lyon et aux environs, passer par Vaise se dit d'un objet volé ou disparu ; et que c'est une allusion aux nombreux vols à main armée qui se commettaient dans le voisinage de la ville, sur la route de Paris, laquelle passait par Vaise. De même disait-on un bois d'Ars pour un endroit où l'on est dépouillé. Or le bois d'Ars est près de Limonest, sur la même route. Comparez l'ex- pression parisienne une forêt de Bonây (P.). (3) Cet eu final, naturellement est aussi atone. C'est une variante de e muet français (P).