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410                J . - C . C0INT-BAVAR0T

simples carrés de papier, moyennant une estampille, rem-
placeront tontes les monnaies du monde !

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   Des œuvres littéraires de notre confrère, plusieurs ont eu
les honneurs d'une lecture à la Société littéraire. Tout le
monde s'y souvient du voyage à'Arles à Saint-Louis-du-
Rhône et du récit à'Une Visite à F Exposition.
   Assurément, ce sont moins des œuvres que des esquisses ;
mais encore faut-il reconnaître que l'auteur de ces pages
n'est point de ceux qu'une femme d'esprit accusait de
voyager, à l'instar des portemanteaux, lesquels font le tour
du monde, accrochés derrière les berlines, sans rien voir ni
ressentir.
   Coint-Bavarot, qui avait parcouru, pour ses affaires, la
plupart des pays du vieux continent, excellait, dans la
conversation, à reproduire la physionomie propre à chacun
 de ces pays. Il en connaissait également toutes les collec-
tions d'art et toutes les ressources industrielles. On doit
regretter qu'il n'ait pas recueilli des notes de voyage et
voué une partie de ses efforts à écrire sur une matière qu'il
possédait à fond.
   Sa plume n'a point seulement abordé la prose ; elle a
produit des vers que bien peu de personnes ont lus. Le
nombre de ces vers n'est pas considérable ; il semble que
la nature pondérée de l'auteur lui ait fait s'appliquer le
proverbe espagnol : « Bien sot qui ne sait faire deux vers,
bien fou qui en fait plus de quatre. »
   Qu'on nous permette ici de citer quelques strophes d'une
pièce intitulée : Méditation ! et adressée à la veuve d'un
 ami :