Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                       OU JARDINIERS DE LYON                           4.61

par l'action modeste et l'existence presque effacée de cette
association d'obscurs laboureurs.
   Le plus ancien document où il en soit question est un
testament de 1527 que nous rapportons plus loin. Son
auteur y déclare vouloir être inhumé à Saint-Nizier, dans
la chapelle de la Sainte-Trinité des Affaneurs de Lyon, vulgai-
rement dite des Vignerons, où son corps sera porté par
quatre hommes de cette corporation.
   Dans ses notes manuscrites, le P. Menestrier donne ces
intéressants détails sur cette confrérie :
   « 11 y avoit anciennement plusieurs oratoires ou cha-
« pelles aux environs de l'église de Saint-Nizier, l'un des-
« quels estoit sous le vocable de la Trinité, au coin du
« cimetière de ladite église, sur la place de la Fromagerie,
« où est présentement l'estude du secrétaire. Dans cet
« oratoire il y avoit une confrérie de 3 3 personnes, pauvres
« gens qui travailloient à la terre, et vignerons, lesquels
« depuis que la ville a transporté ses murailles hors de ses
« anciens fauxbourgs se sont dits jardiniers. Les Religion-
« naires s'estant depuis rendus maistres de cette ville,
«. démolirent le cimetière de l'église de Saint-Nizier, et la
« chapelle qui estoit dans son enclos.
   « La ville ayant esté depuis réduite sous l'obéissance du
« Roy, le Chapitre ne put obtenir de relever les anciennes
« murailles de son cimetière qui se trouve notablement
« retrécy et réduit au niveau de l'église, si bien que la place
« de ladite chapelle de la Trinité restant démolie pour
« servir au cimetière, le service fut transféré dans l'église
« de Saint-Nizier en différens autels, et depuis 50 ou
« 60 ans, à l'autel privilégié (3). »

(3) Manuscrit du P. Menestrier,w> 862, fol. îyi, à la Bibliothèque de Lyon.