Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
138              CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

ses dernières volontés, qui étaient de faire construire à ses
frais un pont solide sur l'Azergues, au point où elle traver-
sait le grand chemin d'Anse à Lyon (3).
   Il avait fait son testament en 1422, au moment où il
allait partir pour Rhodes. Il voulait être enterré dans le
couvent des frères mineurs à Villefranche, et laissait mille
écus d'or pour construire le dit pont dont nous avons parlé
au chapitre I er (4).
   Les de Gletteins appartenaient aux Dombes ; ils possé-
daient le château de Gletteins sur les bords de la Saône, en
face de Villefranche. Outre les seigneuries de Jarnioux
et de Fougères, ils avaient de plus le port de Frans et ses
revenus. Leurs armes étaient : Losange d'or et de gueules (5).
   Ces mille écus d'or devaient être payés en dix ans, cent
chaque année ; et les exécuteurs de cette construction
furent messires Jean d'Amanzé, chamarier de l'église de
Lyon, grand vicaire de l'archevêque, Antoine de Tresettes,
chanoine, deux bourgeois de la ville d'Anse, Jean Nadal et
Etienne Roux (6).
   Ce fut un grand acte de bienfaisance, vu les nombreux
malheurs qui arrivaient à ceux qui traversaient la rivière à
gué en cet endroit, comme nous le dit Nicolas de
Nicolay (7).
   Ces nobles chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem étaient
alors les défenseurs et les protecteurs de la chrétienté atta-
quée de toutes parts par les armées de Mahomet IL Aussi


 (3)   Vachez. Chdtillon-à'Azergues, p. 27.
 (4)   Guigue. Mazures, t. II, p. 502-503.
 (5)   Guigue. Mazures, t. I, p. 355-501.
 (6)   Guigue. Mazures, t. "I, p. 503.
 (7)   Nicolas de Nicolay, p. 216-242.