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DE NOS ÉGLISES. 389 qui n'a rien de bien nouveau, demande cet isolement. Le Pontife doit commencer la consécration d'une église en circulant trois fois autour des murs extérieurs, qu'il doi* asperger au bas, au milieu et en haut. Dans l'article auquel je réponds, on oppose nos régions et nos traditions tout italiennes à celles du Nord. Qu'est- ce à dire? Quel édifice plus absolument isolé que le dôme de Milan, que Notre-Dame-des-Anges d'Assises, de la Santa Spina de Pise, que la cathédrale de Florence, etc. ? J e sais bien que la première église de Rome et du monde, Saint-Jean-de-Latran, fait partie du palais pontifical. Mais c'est pour conserver une tradition particulière. On sait que lorsque Constantin céda son palais de Latran au pape saint Sylvestre, une des pièces principales fut changée en église. Mais la grande basilique vaticane, d'origine toute chrétienne, sans être bien nouvelle, est entièrement isolée et ne se relie à la sacristie que par un couloir et au palais apostolique que par le vestibule où commence l'escalier d'honneur. VIII. — Dans le post-scriptum, p. 255, on nous dit que c'est une disposition fâcheuse déplacer la sacristie der- rière l'abside, Le fait est que ce n'est nulle part la disposition la plus usitée. Le fait est aussi que la place de la sacristie est le tourment des architectes ; et le Manuel de l'architecture religieuse, p. 243, attribue cette difficulté à la confusion et à l'obscurité des traditions anciennes relatives au secreta- rium. L'auteur de la Visite au Salon donne deux raisons-de sa répulsion pour les sacristies placées derrière l'abside. La première, c'est qu'eues masquent la coupe, la pers- pective extérieure du monument, dans la partie la plus intéressante. Pour peu que la chose en valût la peine on ne serait donc pas si éloigné qu'il semblait tout à l'heure,