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INSCRIPTIONS ANTIQUES. 379 rie cataphractaire (Orat. 1, p. 37) ; mais il paraît qu'on s'en servait de toute antiquité, chez plusieurs nations orientales telles que les Perses, les Parthes (Prop. 3, 12, 12), les Sarmates. Antiochus marchant contre Scipion l'Asiatique avait 3,000 cavaliers calaphractaires placés à la droite des phalangites (T.-Live, 37, 40). Nous avons vu tout à l'heure Virgile donnera Chlorée, revêtu d'ar- mes phrygiennes, un cheval cataphracté. Tacite, par- lant des Sarmates Roxolans qui, pendant les troubles civils suscités par la compétition d'Othon et de Vitellius, avaient attaqué la Mésie, dit qu'entraînés à bas de leurs chevaux par le poids de leurs cataphractes et ne pouvant se redresser promptement, ils étaient tués sans peine par les Romains. «C'est, explique-t-il, une armure que por- tent les chefs et la noblesse ; des lames de fer ou des bandes d'un cuir extrêmement dur en font le tissu; elle est impénétrable aux coups, mais elle ôte au guerrier abattu la facilité de se relever » (Hist. 1, 79). Sévère Alexandre, rendant compte au Sénat de sa victoire rem- portée, en 233, sur Arlaxerce, se vante d'avoir tué aux Perses 10,000 cataphractaires, de ceux qu'ils appelaient clibanaires, et d'avoir distribué leurs armes aux soldats romains (Lampride, Sév. Alex. 56). L'empereur Auré- lien écrivait à Valérien : « Chargez-vous de porter la guerre du côté de Nicopolis; l'armée est à vos ordres; vous avez 800 cavaliers cataphractaires,.. » (Volpisc, Àureî. 11). Dans la révolte de Sacrovir, sous Tibère, il est ques- tion d'esclaves destinas au métier de gladiateurs, et que les Gaulois appelaient cruppellarii. Ils étaient entièrement recouverts d'une armure de fer à l'épreuve du pilum et