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INSCRIPTIONS ANTIQUES. 371 bonnaise étant réputée plutôt Italie que Gaule. Les jeux de l'Autel étaient donc éminemment des jeux pacifi- ques (1) et étaient surtoui quelque chose d'entièrement différent des combats de gladiateurs et de bêles ; et j'a- jouterai : quelque chose aussi d'entièrement différent des spectacles naumachiques,parce que les naumachies n'é- taient en réalité que des combats de gladiateurs sur eau, se terminaient par la mort des combattants et étaient des jeux sans aucun rapport de signification religieuse avec le culte laraire de Rome et d'Auguste. Aussi longtemps qu'a subsisté au confluent de nos fleuves le culte des Augustes, l'amphithéâtre de la colline Saint-Sébastien n'a pas pu être une naumachie. Quant à Ainay (2) qui, bien loin d'être le siège de l'autel, ne faisait pas même partie du terrain des Trespro- vinciœ Galliœ,et était un quartier lyonnais habité, riche en mosaïques,'en débris d'objets divers à l'usage de la vie domestique, et dont les morts avaient leurs tombeaux le long d'une voie qui, venant du côté de la Guillotière, (1) Les jeux de l'Autel de Rome et d'Auguste devaient pre'senter beau- coup d'analogie avec les jeu% quinquennaux institués par Néron et par Domiticn sous les noms de cerlamen quinquennale et à 'agon Capitalinus. Ces spectacles imités des jeux grecs se composaient de trois sortes d'exer- cices : exercices d'éloquence et de chant, exercices gymniques et exercices équestres. On voit par ce que Suétone et Tacite en disent,que les déclama- tions, la poésie grecque et latine et le chant accompagné d'instruments, en étaient la partie principale. Dans les jeux quinquennaux de Domitien, de jeunesfîlles se disputaient le prix de la course. (2) En admettant pour avéré que les colonnes qui servaient au chœur d'Ainay soient celles qui accompagnaient l'autel de Borne et d'Auguste, ces colonnes peuvent avoir été apportées à Ainay, tors de la construction de cette église.