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360               INSCRIPTIONS   ANTIQUES.

tion double, celte espèce de pléonasme ? Pourquoi ce
verbiage peu conforme au style lapidaire, tandis qu'on
eût pu dire tout simplement : ad aram ou ad templum
Romae et Augusti et Caesarum nos£rorum?Pourquoi aussi,
contrairement à ce qu'on aurait dû faire, avoir nommé
les Césars avant Rome et Auguste?
   Ou bien, comme il le semble d'après un passage de
Strabon, obscurci par une lacune, y avait-il réellement
deux choses : un autel Caesarum nostrorum adjoint à
Y ara ou templum Romae et Augustin Alors on pourrait lire,
comme a lu M. de Boissieu sur le fragment donné au
fac-similé à la page citée tout à l'heure : ad aram Caesa-
rum nostrorum apurt templum Romae et Augusti.
    Mais si l'on admet deux autels, ns devra-t-on pas ad-
mettre aussi deux cultes et des prêtres choisis parmi
ceux de l'autel de Rome et d'xiuguste pour desservir
spécialement l'ara Cœsarum nostrorum, à moins que tous
les prêtres de l'autel de Rome et d'Auguste ne fussent
en même temps prêtres de l'autel des Césars? Et dans
l'une et l'autre hypothèse ne pourrait-on pas lire : ad
aram Cœsarum nostrorum et art templum Romœ et Au-
 gusti ?
    Qui sont ces Césars qualifiés « nostrorum » c'est-à-dire,
si je ne me trompe, « vivants » au moment où a été
gravée l'inscription ? Sont-ce les empereurs en général ?
Ils n'étaient pas vivants simultanément, et l'on aurait
 dû se contenter de dire : Cœsarum sans y ajouter l'é-
 pithète nostrorum. La réduplication de la lettre S sem-
 ble indiquer deux princes. Faut-il descendre jusqu'à
 Marc-Aurèle et à Vérus, 161 ans après Jésus-Christ ? Je
 crois qu'à celte époque on se serait préférablement servi