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268 LES BRUGES DE LA SAONE. niveau réel n'est qu'à un mètre au-dessous de la prairie. Supposons un écart accidentel de 3 mètreî (qui a pu se pro- duire quelque part), et notre moyenne se trouverait alors déplacée, ce qui est inadmissible. Mais si nous remarquons que sur 24 stations, 16 oscillent entre Om 80 et l m 20, il sera bien plus logique d'établir notre moyenne entre ces deux termes et d'adopter le niveau de l m correspondant a sept stations. On pourrait faire la contre-épreuve en comparant entre elles les hauteurs rapportées à l'échelle du pont de Mâcon. On arrive à une moyenne comprise entre 3m 40 et 3m 50, ce qui correspond à peu près à notre premier résultat, la totalité de la berge atteignant 4m 50. J'ajouterai que partout où la. couche romaine est à moins de 0 80 ou h plus de l m 20, on peut généralement consta- ™ ter des remaniements accidentels ou une formation locale ir- régulière des dépôts. Les stations romaines se trouvent réparties a peu près également sur tout le cours de la rivière. Elles dominent peut-être légèrement sur la rive gauche. A ce propos, je ferai remarquer que le chemin de hallage qui passe sur la rive droite entre Mâcon et Chalon, et sur la rive gauche entre Mâcon et Lyon, a confondu et masqué la plupart des stations qu'il rencontre, en sorte qu'on ne peut utilement explorer que les berges qui lui sont opposées. Et encore faut-il choisir le petit nombre de points où la rive est escarpée; partout où elle est ensablée, toute observation devient impossible. Au-dessous du niveau romain et jusqu'à une profondeur d'environ l m 30, les stations qu'on rencontre sont caracté- risées par des poteries grises, grossières, bien cuites, faites au tour et ornées de bandelettes ; elles correspondent à di- verses époques celtiques qu'il m'a été jusqu'à présent diffi-