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356      _              OIIRONIQUK LOCAL?'..'
naise, possèdent seuls des édifices remarquables des XVIe et XVII"
siècles. Ils ont conservé, en effet, de plus élégants modèles de cette
époque ; ils sont pour les archéologues une mine d'or, un musée tel
qu'on n'en trouverait pas un plus précieux en France; l'Italie seule
peut offrir une façade aussi grandiose, aussi correcte que celle de la
rue Juive rie, une cage d'escalier aussi élégante que celle de la place
du Gouvernement, un intérieur de cour aussi bien entendu que celui
do la maison des Thomassin, à l'angle de la place du Change. Cepen-
dant l'intérieur de la ville n'est pas aussi dépourvu que le pensent les
promeneurs superficiels, et plus d'une maison qui succombe doit em-
porter tous nos regrets.
   — Suivant la promesse de M. lillmann, M11' Patti ne nous a donné
qu'un concert. Par contre, Bourg et Bôle ont eu chacune le leur.
Chambery,capitale de trente mille âmes, dont la nombreuse société est
instruite et éclairée, n'a pu obtenir la présence de la diva. On se perd
en conjectures sur cette malheureuse exclusion.
   L'^/Wcamepoursuit sa carrière, Paul Forestier commence la sienne;
les concerts, de leur "côté, attirent ou se disputent la foule; W" Van
den Ileuvel est attendue pour celui de l'Union chorale. La Société
symphonique aura M. et M"" Meillet.
   — L'ancienne maison Lanfrey, Baud et Penel, rue Vaubecour, a
remis en honneur un gracieux ornement usité en Italie, mais dont la
 France avait perdu le souvenir : ce sont les mosaïques en verres de
couleur, appliquées soit au service du culte, soit à l'usage des parti-
culiers. Les chaires et les autels revêtus de ce brillant placage offrent,
les fonds d'or surtout, un éclat, une chaleur de tons qui, sons les
voûtes sombres des églises, sont du plus merveilleux effet.
   — La question du daguerréotype est mise de nouveau sur le tapis.
.D'après de récents écrits, l'inventeur serait bien réellement M. Niepce,
de Chaton. Le Salut public signale à ce sujet, une brochure publiée,
il y a déjà vingt ans, par notre compatriote Thierry, l'habile photo-
graphe de la Chaussée-d'Antin, qui, à cette époque déjà, rétablissait
il. Niepce dans tous ses droits.
   — Sur la présentation de MM. Roche, Michalowski et Perriolat, la
Société impériale d'agriculture du département do la Loire a nommé
membre titulaire M. le comte de Charpin-Fcugerolles, d'une des plus
anciennes familles, et lui-même une des plus nobles figures du Forez.
    — Le Progrès rendait compte, ces jours-ci, d'une Histoire du Gou-
vernement provisoire, par M. Rittiez, ancien rédacteur en chef du
Censeur. En parlant des agitations occasionnées par les clubs à Lyon,
il cite le fourrier Gigault comme ayant été l'objet d'une ovation. Il
faut, dans le bien de l'histoire, rétablir les noms et les faits. Au lieu
de Gigault, lisez Gigou. Bernard-Jean-Marie Gigou, fourrier au ^'d'ar-
tillerie, né à Bagnère-de-Bigorre, fut acclamé le 1er avril 1848 et pro-
mené dans les rues de la ville comme un nouveau Mazaniello. Plusieurs
lithographies du temps rappellent son triomphe d'un jour, qui ne se
termina pas aussi tristement que celui de l'infortuné pêcheur napo-
litain.
                                                           A. V.

                             AIMÉ VINGTRINIER, directeur-gérant.