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2:22          MONOGRAPHIE DE L ' É C L I S E DE B'iVOU.

réputation du populaire e'difice de la Bresse. « La France,
« l'Italie, l'Allemagne, dit-il, ont doué splendidement l'église
« de Brou, car on lui a donne' tout ce qui est beau de pro-
« portions, de forme et de couleur. »
   Après une pareille glorification, on ne devait pas s'atten-
dre a ce que l'auteur trouvât la moindre imperfection au
monument qu'il exalte ainsi; il n'en est rien, car il ne tarde
pas à le présenter comme entaché de défauts graves, de pau-
vreté de style, de manque de proportion et de monotonie;
de telle sorte, que l'on ne sait plus quelle balance il faut
tenir entre les éloges et les réflexions critiques que l'écri-
vain décerne presque en môme temps a l'œuvre pour laquelle
il s'éprend, tout d'abord, d'une admiration absolue.

   Il est vrai que M. Didron , pour se guider dans la plupart
de ses appréciations sur la valeur architecturale de Brou,
s'appuie presque constamment sur des idées préconçues et
qu'il prend pour point de comparaison Notre - Dame de
Reims, la cathédrale de Paris et la Sainte-Chapelle : monu-
ments d'un tout autre caractère que celui de l'architecture
religieuse qui surgit au commencement de la renaissance.
 Le savant monographe regrette de ne pas trouver dans
les voûtes de la grande nef de Brou le même élancement, la
même acuité d'ogive que l'on remarque surtout dans la ca-
thédrale de Reims. Aux yeux de M, Didron, ces voûtes de
l'église de Brou, aux arcades un peu surbaissées, est un des
graves reproches qu'il fait a l'ordonnance de l'édifice « qui
semble, dit-il, plus large du haut que du bas. » Une sem-
blable appréciation n'a pu qu'échapper sans doute à l'atten-
tion de l'auteur qui, dans un autre passage de son écrit,
nous donne une toute aulre idée du monument : « Non-seu-
« lement, dit-il, cette église est un édifice complet, mais
« c'est encore un bel édifice, La ligne verticale qui est la