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DES MOULINS A BLÉ. 197
fut réalisée par la suite, car nous voyons dans les précieuses
archives de notre académie que M. Dubost, dont les travaux
seront cité en leur temps, fut chargé de trouver une modifi-
cation aux moulins établis dans ce lieu, lesquels étant cons-
truits sur deux bateaux de front, présentaient par leur largeur
de graves inconvénients pour la sûreté de la navigation.
M, Dubost cherchait le moyen, tout en conservant ces
moulins, de rendre le cours du fleuve'plus libre et moins
dangereux, et pour arriver a ce résultat il proposa de sup-
primer un des deux bateaux et de diminuer la largeur des
roues. Trèsrversé dans l'art de construire ces moulins, ce
fut ce même M. Dubost, marchand-brodeur a Lyon, qui,
en 1763, remporta le prix accordé par l'Académie pour le
concours ouvert par elle et qui avait pour objet de :
« Déterminer quel est sur un fleuve la construction des
« moulins la plus avantageuse pour le produit, et la moins
« nuisible a la navigation. »
Si Ton consulte les mémoires manuscrits de cette société, "
il sera facile de se convaincre de tout l'intérêt qu'elle appor-
tait à obtenir la solution d'une question de laquelle dépen-
dait, pour ainsi dire, la bonne et abondante alimentation du
peuple lyonnais. En 1769, cette assemblée, toujours pré-
occupée du même objet et pensant qu'il lui resterait quelque
chose a faire tant que le problème de la mouture des grains
ne serait pas résolu a la satisfaction générale, proposait pour
l'un de ses concours le sujet suivant : « Déterminer les
« moyens les plus convenables de moudre les blés néces-
« saires à la subsistance de la ville, avec les plans de cons-
« traction, les cartes et les devis estimatifs. »
La somme accordée au premier prix était de trois cents
francs; mais comme ce concours fut très-goûté et réunit
un très-grand nombre de concurrents, cette somme fut dou-
blée parle Consulat et deux prix furent donnés.