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DES MOULINS A BLÉ. 191 « de celles qu'on tire des volcans éteints du départe- » ment de l'Ardèche. Il se compose de deux pièces : la « supérieure formait la meule ; elle est convexe au-dessous « et tournait dans la cavité de la pièce inférieure. On voit à « la meule une mortaise carrée où venait s'adapter le bras « ou le manche de la pièce destinée à le mettre en mouve- « ment. » Ce ne fut que vers le commencement du règne d'Auguste que les moulins à eau furent inventés. Vitruve qui, sous le règne de cet empereur protecteur des savants et ami des beaux-arts, écrivait son ouvrage sur l'architecture et qui le lui présenta après que celui-ci eût pris le titre d'Auguste, c'est-à -dire l'an 27 avant Jésus-Christ, est le premier auteur mentionnant ce moyen h employer pour la mouture des grains. Nous copions textuellemens ce passage (1) : DE ROTIS AQUARIIS ET HVDRALET1S. Fiunt etiam influminibus rotse eisdem rationibus, quibus supra scriptum est. Circaearum frontes affiguntur pinnse,qu8e cum percuciuntur ab impetu fluminis, cogunl progredientes versarirotam, et ita modiolis aquam paurientes et in summum referentes sine operarum calcatura, ipsius fluminis impulsu versatse, praestant quod opus est ad usum. Eadem ratione etiam versanlur hydralet8e,in quibus eadem sunt omnia,prœterquam quod in uno capite axis (habent) tympanum denlatum est inclusum. Id autem ad perpendiculum collocatum in cultrum versatur cum rotapariter: secundum id tympanum majus, item dentatum, planum est collocatum, quo continetur (axis haberis in summo capite subscudem ferream, qua mola continetur) Ita dentés ejus tympani, quod est in axe inclu- sum, impellendo dentés tympani plani, cogunt fieri mola- (1) M. Vitruvii Pollionis de architcctura, lib. x, caput v (vulgo x)-