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 96                   UNE FAMILLE SÉGUSLWE.

  mais non celle de l'inscription, car nous ignorons si elle
  était contenue sur une seule pierre, n'étant pas démontré
  qu'il n'y eût aucun complément à la suite du mot praediis,
  bien que la nécessité du sens n'en exige pas. Je ne saurais
  donc rien ajouter sans arbitraire à ce que le texte conservé
  sur notre fragment fait connaître par lui-même, c'est-a-dire
  que des bainspeu grandioses étaient établis dans le domaine
  d'un Caius Ulattius Aper, probablement prêtre à l'autel de
 Rome et des Augustes, et s'alimentaient de l'uau d'une fon-
 taine désignée (1). »
     On remarquera que dans cette dernière inscription le sur-
 nom de Caius Ulattius est fort court ; or, d'après notre res-
 titution de la première ligne de la première inscription, qui
 est presque certaine, l'espace réservé au surnom du titu-
 laire du monument est également Irès-court. 11 n'y a donc
 rien que de fort naturel à croire qu'il s'agit du même per-
 sonnage, lequel aurait eu une maison de campagne dont la
 porte d'entrée, donnant sur la grande voie romaine qui pas-
 sait au-dessous de Pierre-Scise, était surmontée de la se-
 conde inscription. Nous traduirons donc ainsi la première :
 « A Caius Ulattius Aper, fils de Caius Ulattius Priscus, Sé-
 gusiave, prêtre à l'autel des deux Césars nos Augustes et de
Rome qui est entre le confluent de la Saône et du Rhône, le
premier de la cité des Ségusiaves (auquel on ait érigé une
statue). »
    La mention de deux Augustes sur cette inscription, joint
a la belle forme des caractères, prouve qu'elle est de la fin
du premier siècle de notre ère, c'est-à-dire de l'an 98, où
Trajan, adopté par Nerva, porta le titre d'Auguste en même
temps que son père adoptif.
   Quant aux deux grandes lettres qu'on voit au bas du frag-

 (1) Revue du Lyonnais, juin 1866.