Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
92                    POÉSIE.


        « La vie est une et se tient toute ;
        « Qui se tourne au bout de la route
        « Comme jalons y voit semés
            « Les cœurs aimés.

        « T u grossiras bientôt leur nombre,
        • Et, comme un mendiant, ton ombre
        <
        « Au foyer d'un ami, le soir,
             « Viendra s'asseoir.

        « Je suis le rêve-Souvenance,
        « Le fossoyeur de l'Espérance,
        « Et du coeur j'extrais des parfums
            « Chers aux défunts. »

        O triste rêve du poète,
        Retourne à leur tombe muette !
        Le feu se meurt, il est minuit,
            Mon cœur t'y suit.
                      Joséphin SOULARY.




26 décembre 1867