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0                          POÉSIE.


    La mer te berce, ami ; c'est le miroir des cieux :
    Mais leur riant azur brille aussi dans mes yeux.
    La mer a le corail : mais ma bouche, à t'en croire,
    Montre du même coup le corail et l'ivoire.
    La mer a beau sourire, elle est perfide : moi,
    J'ai le cœur sans détours, et ce cœur est à toi !


    O vous, légers oiseaux qui volez vers Misène,
    Blancs oiseaux de la mer, dites-lui qu'il revienne !


    Au moindre bruit le soir, au moindre vent j'ai peur :
    Si le ciel est serein, l'orage est dans mon cœur.
    Couché sur les filets, près de ta mère en peine,
    Ton vieux père s'endort, en rêvant barque pleine ;
    Mais moi, dont la richesse est le moindre souci,
    Je me dis : A quoi bon? le bonheur est ici.


    Blancs oiseaux de la mer qui volez vers Misène,
    Rapides goélands, dites-lui qu'il revienne !


    Les rochers d'Ischia brillent à l'horizon....
    Quelle étrange pensée égare ma raison !
    Le frère de ton père y vit avec sa fille....
    Elle est riche... une fière, une heureuse famille
    L'entoure.... Moi, je suis indigente et pieds nus,
    Et née, on ne sait où, de parents inconnus !


    O vous, légers oiseaux qui volez vers Misène,
    Blancs oiseaux de la mer, dites-lui qu'il revienne !


    Hélas ! quand je succombe au plus amer chagrin,
    Peut-être qu'avec elle, au son du tambourin. ..