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BIBLIOGRAPHIE. 147 sont complétées par le catalogue des échevins de Mà con où l'on trouve tous les noms de la bourgeoisie, haute et basse, et enfin, par les listes des gentilshommes qui ont eu séance aux Etats du Maçonnais, formant un nobiliaire à peu près complet. » Voilà quel est le plan et le fond de l'ouvrage. Quant 5 la pensée, la voici : « Quoique nous ayons mis un peu de côté dans ce livre l'histoire généalogique, nous sommes loin de la dédaigner. C'est un devoir pour chacun de recueillir pieusement les sou- venirs domestiques qui se rattachent aux ancêtres. S'ils n'ont généralement plus une utilité publique, ils ont une haute valeur privée. C'est par eux que s'entretient l'esprit de famille, cet esprit si fécond, le plus sûr garant que les fils seront dignes de leurs pères et que, les pères travailleront pour leurs fils. L'institution de la famille est demeurée, grâce à Dieu, inébranlable au milieu de toutes nos réno- vations sociales. Maintenant comme jadis, elle est digne de tous nos respects et~de toutes nos préoccupations. » Cette déclaration si précise nous révèle que ce livre n'est point une spéculation de librairie, ni un impôt sur la vanité ; nous le savions d'avance ; l'amour de la famille l'a inspiré, quelques mots sur la manière dont il est né , une anecdote charmante sur l'auteur nous renseigneront suffisamment à cet égard. Il y a quelques années, un collégien avantureux, en fouil- lant les coins et recoins du grenier paternel, découvrit un certain nombre de caisses et de sacs dont le contenu l'intrigua fort. C'était des lettres, des baux et des contrats, vieux papiers qui n'auraient pas dû avoir grand charme, c'était surtout la provision de parchemins où il avait vu puiser largement depuis son enfance pour tous les besoins du ménage y compris mémo quand son tambour était éventié; quelques unes de ces