Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    LA BATAILLE DE MÉTMEUX.                         111

garde, et le succès couronna complètement les efforts des
religionnaires. Un seul des leurs demeura sur le champ de
bataille, pendant que les catholiques perdirent une vingtaine
de combattants. Parmi eux se trouvait même le prévôt de
l'armée de Mandelot, qui avait, dit-on, entraîné ce dernier à
poursuivre d'aussi près les huguenots. Quant à Mandelot, il
se retira du combat, suivi seulement de trois de ses gensA
s'il faut en croire le récit du seigneur de Saint-Auban.
    Ce fut au milieu de ces rencontres répétées qui remplis-
sent la journée du 8 décembre que les protestants purent
gagner le village de Duerne, qui était situé comme aujour-
d'hui sur la route de Lyon en Auvergne. C'est là qu'ils pas-
sèrent la nuit. Le lendemain, au lever du jour, ils reprirent
leur marche. Abandonnant la route de Lyon qui les éloi-
gnait du Vivarais, ils se dirigèrent vers Riverie par des che-
mins étroits et difficiles, et gagnèrent le pont de Percey (1).
    Ce pont, bâii en pierre sur le Gier, était situé au-des-
sous du village de Trêves, près de la station actuelle du
chemin de fer, dite du Burel. 11 n'existe plus aujourd'hui ;
tombé de vétusté en 1719, l'une de ses .culées fut détruite
en 17G0, lors de la création du canal de Givors ; l'autre a
disparu, en 1858, pour faire place a la nouvelle usine à la-
ver le charbon de Tartaras. Cochard, qui avait vu ces der-
niers restes, en attribuait la construction aux Romains. C'é-
tait là, en effet, suivant le même auteur, que passait la route
de Vienne à Rive-de-Gier et à Saint-Etienne. Mais là abou-

   (1) En patois on dit aussi Parceij. C'est ce qui explique sans doute
pourquoi Jacques Pape a écrit Parsigny, nom altéré, comme presque tous
ceux ucs localités qui figurent dans son .récit. Aujourd'hui la dénomina-
tion de Burcl a presque fait oublier celui de Perceij, et c'est grâce aux
renseignements que nous a fournis le premier M. l'abbé Chavanne, curé de
Trêves, que nous avons pu retrouver la situation exacle du pont qui ser-
vif au passage des soldats de Ghâtillon.