Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                LA FAUSSK RKLIQUK DE TURIN                  455

science « photographique », n'y tient pas non plus debout.
Aux pages 50-55 de l'Elude de M. Chevalier, on trouvera,
à cet égard, une discussion serrée et rigoureusement
technique, où un éminent praticien, M. Hippolyte Chopin,
n'en laisse décidément rien subsister. La conclusion qui res-
sort, sans réplique, de ces cinq pages, c'est que, — comme
on dit dans la langue du métier, — « le Suaire n'est pas
un négatif », et que, par conséquent, « la photographie
obtenue par M. Loth ne prouve absolument rien. »
   Sur le ton dégagé que prennent aisément les gens sûrs de
sonner bientôt la victoire, quelques-uns des tenants de l'opi-
nion adverse avaient, pour ainsi dire, « sommé » M. Che-
valier d'avoir à produire des textes. Des textes, odiiboni!
Mais c'est à pleines mains, c'est par brassées, que le savant
chanoine s'est donné le plaisir de leur en distribuer, « tout
le long » de sa brochure, sans préjudice de ceux qu'il a accu-
mulés, ainsi qu'en un immense réservoir, dans les soixante
pages de Y Appendice. Des textes ! Il faudra vraiment que ces
messieurs soient d'humeur plus qu'exigeante, s'ils ne se
déclarent maintenant satisfaits et bien pourvus ! Nous n'en
voyons guère qu'un seul en effet, qu'il serait encore possible
d'ajouter à un dossier déjà si complet et si riche : c'est celui
du « reçu » ou « quittance » de la somme qui fut versée es
mains de l'artiste, par Geoffroy de Savoisy et de Lirey,
après la livraison de sa pieuse composition sur la célèbre
toile. Mais ce texte précieux n'existerait-il point, quelque
part, en Champagne ou ailleurs? Et serait-ce donc chose
impossible de le trouver ?... — N'insistons pas, et hâtons-
nous de conclure.
   Sans doute, le loyal et inflexible critique a, du même
coup, terriblement ébranlé le crédit séculaire de la « tradi-
tion » Savoisienne. Mais, vraiment, faut-il donc tant s'en