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         LA VIE KT LKS TRAVAUX DH M. L'ABBE GUIKAND                 26)

    Parmi ses principales publications dont il serait difficile,
dans une courte notice, de signaler tout l'intérêt et la valeur,
nous nous bornerons à mentionner ses études sur la langue
des Hébreux ; sur l'Origine de l'alphabet, sa Monographie du
temple de Salomon et son discours de réception à l'Académie
de Lyon sur l'Intelligenee humaine, inséré dans ses Mémoires
(2 e série, t. XVII, année 1878).
   Nous ne saurions oublier que, dans le néfaste hiver de
1870-1871, l'abbé Guinand fut chargé, avec un honorable
négociant lyonnais, de porter en Allemagne et de distribuer
à nos malheureux soldats prisonniers, les subsides prove-
nant des souscriptions ouvertes dans la presse lyonnaise. Il
en a rendu compte dans une série de lettres adressées au
Salut public.
    Les titres de chanoine honoraire et d'officier de l'Instruc-
tion publique furent les seules et bien imparfaites récom-
penses décernées à l'abbé Guinand. Son désintéressement,
d'ailleurs, ne lui permettait pas d'aspirer à de plus hautes
distinctions que rêvaient pour lui ses nombreux amis.
    Pendant vingt ans M. Guinand a siégé activement à
l'Académie de Lyon, et a pu prendre part à ses discussions


avec un grand zèle à l'étude des plantes pendant dix années, de 1846 à
1856 jusqu'à sa nomination comme professeur d'hébreu à la Faculté
de Théologie.
   « Pendant la susdite période, il a fait de nombreuses excursions bota-
niques en diverses parties du bassin du Rhône et surtout dans les mon-
tagnes du Dauphiné, de la Savoie, puis à travers la Provence et l'Italie.
Il a été en rapport d'échanges avec plusieurs éminents botanistes et
il a formé un herbier contenant sept mille espèces très bien préparées.
Cette collection a été donnée à l'abbé Carret professeur à l'Institution
des Chartreux, puis cédée au Frère Anthclme pour être remise au Mu-
séum d'histoire naturelle de Saint-Etienne. »