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l6         LA CHAPELLE DE SAINT-ROCH A CHOULANS

enfin, la situation défavorable de ce pré souvent inondé par
le Rhône et la Saône, le déterminèrent à acquérir des fonds
voisins pour agrandir les hôpitaux.
   Le Consulat acheta, du sieur Pons-Murard, le tellement
de la Fleur-de-Lys — appelé plus tard la Quarantaine —
situé au lieu de la Ferratière, ainsi qu'une maison et un
jardin joignant les hôpitaux, que le sieur Pons-Murard avait
acquis des frères Athanase ( i ) .
   La première de ces deux acquisitions coûta 4.500 écus
d'or sol, et la seconde 333. Un tiers fut payé, du consente-
ment des héritiers de Gadagne et du consul de la nation
florentine, avec les deniers légués par le riche banquier à
l'hôpital Saint-Thomas.
   Le service de la Santé fut amélioré. Ordre fut donné aux

   (1) On établit plus tard dans cette maison le « poids des farines ».
— Lorsque la peste eut cessé, le Consulat voulut obliger les héritiers du
sieur Pons-Murard à reprendre ces tènements, qui lui étaient à charge;
mais ceux-ci refusèrent, ce qui détermina le Consulat, en 1593, à « en
passer vente au sieur Dutroncy, sous une pension et à la charge, en cas
de peste, de rendre le tout en bon état. »
   Le sieur Dutroncy vendit, dans la suite, les mêmes fonds au sieur
Austrein, et sous la même condition. En 1628. le Consulat ayant eu
besoin de ces emplacements, une contestation s'éleva entre lui et la
veuve du sieur Austrein. L'affaire fut portée devant le Parlement qui,
par un arrêt du 7 septembre 1637, « mit les parties au même état
qu'elles étaient avant la vente faite au sieur Dutroncy, ordonna que le
Consulat rentrerait en possession des fonds sans qu'il pût en disposer
et le condamna à en rendre le prix et à en payer les loyers ».
   Enfin, le 3 janvier 1740, le Consulat vendit les deux tènements, pour
la somme de 15.000 livres, aux recteurs de l'Hôtel-Dieu. L'acte ne dit
pas qu'il se soit réservé, en- cas de peste, la, faculté- de s'en servir ; la
vente en est pure et simple, bien que, par son arrêt du 7 septembre 1637,
le Parlement lui eût interdit d'en disposer. — Archives de. la ville île
Lyon, Inventaire Chappe, t. XIX, fol. 627.