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SAIXT-RAMBERT-SUR-LOIRK I IJ téresser; le passé l'attire, le présent toutefois lui inspire de perpétuelles sollicitudes. Heureux de constater la foi des âges reculés, son plus vif désir serait de renouveler l'enthou- siasme et les hommages de jadis, de provoquer parmi ses paroissiens une ferveur plus étendue encore, capable de mériter des miracles et d'éclipser tous ceux dont il réveille le traditionnel souvenir. Loin d'estimer son langage trop oratoire, ses exhortations trop pressantes, ses considérations empreintes d'une mysticité trop vive, j'approuve son pro- jet ; je comprends que dans ces pages, destinées à la lecture du foyer chez les familles de son troupeau, il ne se soit pas refusé à glisser quelques échos de ses avis quotidiens, à rappeler plusieurs des leçons dont il éclaire les convictions de ses fidèles et dont il soutient leur religion. Quoi de sur- prenant qu'il n'ait pas contenu les sentiments qui remplissent et émeuvent son âme apostolique, auprès de la tombe dont il a la garde, pour ce protecteur céleste dont il invoque sans cesse les exemples et l'intercession. Mais j'arrive au fond du récit; je le résumerai briève- ment, avant d'essayer, à mon tour, d'en éclairer les parties irrévocablement obscures par quelques observations rela- tives aux sources qui ont servi à former ses légendaites ornements. Rambert, seigneur franc de haute naissance, élevé dans l'école du Palais, vécut au cours du vu 0 siècle. Lorsqu'il succomba sous les coups de ses meurtriers, probablement en 675, on le représente dans la fleur de la jeunesse et de la distinction, néanmoins si la signature, qui figure au bas d'une charte de Clovis If, est la sienne, l'élégant cavalier de ses images et de ses statues n'est plus d'une ressemblance irréprochable. De son existence, on nous a appris peu de chose, sinon qu'il attira sur sa tète la fureur du fameux