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342 PIERRE ESKRICH contraire, être réputé l'un des artistes les plus féconds de notre école (l'école lyonnaise). On lui doit encore, entre autres, les figures de Roland furieux ( i ) plusieurs planches du Pegme de Coustau (2) et de l'Imagination poétique (3), quarante-cinq gravures des Qnadrins historiques de la Bible de Jean de Tournes, dix-neuf des Figures du vieux Testa- ment de Rouville, etc., sans compter des bandeaux, des alphabets historiés et bon nombre de frontispices (4). » C'est, suivant nous, trop donner à ce maître, et lui don- ner des ouvrages bien dissemblables. Nous ne sommes pas aussi hardi : qu'on compare les compositions sévères des Heures avec certaines petites vignettes de la Picta Poesis. Mais c'était avoir un juste sentiment de la valeur artistique d'Eskrich que d'avoir discerné, dans ses premières produc- tions d'un style exceptionnel, des qualités qu'on découvre ailleurs autrement accentuées. Il faut tenir compte aussi de la traduction des dessins par le graveur. Eskrich était sans doute dessinateur et tail- leur d'histoires; il a gravé beaucoup lui-même. Mais Roville, pour lequel il a tant travaillé, a dit nettement comme il a souvent eu recours à des graveurs différents; le nombre et l'étendue de ses publications l'y obligeaient. L'inégalité de la valeur des bois gravés n'est pas le fait du dessinateur, elle s'explique par l'inégalité de la valeur technique des ouvriers. (1) VOrlando Jurioso est de 1556 avec 30 vignettes. (2) Pétri Coslalii Pegma..., 1555. Le Pegme de Pierre Coustau, 1560. (3) UImagination poétique et la Picta Poesis sont de 1552. (4) Note sur Pemssiii, Tortorel et quelques autres artistes lyonnais du XVIe siècle. (Revue du Lyonnais, 3 e série, t. VI, 1868, p. 186.)