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5 20                L'ÉCONOMIE POLITIQUE

 aimez-vous les uns les autres », dont la mise en pratique
 dérangerait le cours de ses affaires.
   De son côté, l'ouvrier n'ayant devant les yeux, ni
l'exemple, ni la pratique des sentiments religieux, dont l'au-
torité serait d'autant plus grande qu'elle proviendrait du
patron, se désintéresse de toute idée chrétienne et tombe
aux pires excès.. Une envie naît en lui de combattre
ce patron qui l'exploite, prétend-il; .un désir irrépres-
sible aussi de jouir et de profiter de la vie. Bientôt
ce n'est plus seulement contre le patron, c'est contre la
société entière, contre les lois, contre l'ordre, contre le
capital, que cet homme va s'élever. Dès lors, l'ère des révo-
lutions et des bouleversements économiques commence..
La guerre est déclarée au patron, qui y répond par des
expulsions ou des diminutions de salaires contre lesquelles
on riposte par la grève, qui, légitime en soi, alors qu'elle
est occasionnnée par l'injustice ou la dureté patronale, ou
simplement par une situation économique fâcheuse, un
abaissement des droits de douane, l'établissement à l'étran-
ger d'une industrie rivale, devient coupable quand elle est
le résultat de menées révolutionnaires, de l'ingérence ou
de l'intimidation ouvrière. M. Borin croit sagement que
les grèves surgissent d'autant plus facilement que les
rapports entre patrons et ouvriers sont plus tendus et moins
fréquents;en proportion directe, par conséquent, de l'éloi-
gnement du patron dont l'absentéisme est toujours regret-
table, car il laisse en contact ingénieurs, surveillants et
ouvriers ; et les premiers sont peu disposés à écouter les
seconds.


• d) Je ne m'arrêterai pas à la partie de l'ouvrage où l'auteur
étudie : Les Remèdes qu'on a proposés pour guérir le mal social.