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                       ET LES BÉNÉDICTINS                         295

moi dans la'lettre que vous avez eu la bonté d'écrire à mon
frère; vous voulez bien me permettre d'assurer aussi de
mes respects le R. P. Dom Germain Michel.
   « Je crois que vous serez de retour de Reims et que vous
aurez apporté de la part du seigneur de quoi satisfaire à nos
avances, mais j'appréhende bien que vous n'ayez rien opéré
pour l'établissement, car on dit dans le monde que le
voyage de ce seigneur est une espèce de disgrâce. S'il n'y a
rien à espérer de ce côté-là, je vous prie de ne point
négliger les occasions de me rendre office, quand elles se
présenteront, et surtout si vous voyez Mgr le Chancelier
qui ne manquera pas de vous faire appeler, vous trouverez
bien quelque prétexte pour parler de moi et de mon dessein.
Ce magistrat en est informé, M. du Cange, M. Dubois, lui
en ont parlé et avant ces messieurs, Mgr de Montauzier
l'avait sollicité en ma faveur. Il n'y a qu'un homme d'im-
portance à qui je n'ai pu être présenté à cause de l'accable-
ment où il était pour les conversions, c'est Mgr le Procureur
général, de qui on m'a dit que Votre Révérence était ami.
C'est le seul homme, à ce qu'on m'a dit, qui puisse parler
fortement à M. de la Reynie ; j'attends ce secours de
Votre Révérence et je la prie de n'en point négliger les
occasions (2).


  (2) Le procureur général était alors Achille de Harlay (1639-1712)
petit-neveu du savant et intrépide magistrat, si fidèle à Henri IV. Le
procureur était un des amis et des protecteurs de l'abbaye, il avait en
particulier pour Mabillon les sentiments de la plus affectueuse estime.
Une lettre qu'il lui adressa pendant son séjour à Rome et qu'Anisson
avait pu lire, nous l'apprend de reste, elle a vraiment trop grand air
pour être omise.
                                       « à Paris, ce 26 août 1685.
  « Je vous suis extrêmement redevable de vouloir bien m'honorer de