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                     ET LES BÉNÉDICTINS                      385

témoignent assez où vous les cherchez et d'où vous les
espérez, et partant je vous vois dans toutes les dispositions
que l'on pouvait demander pour un si grand ouvrage dont
votre humilité vous veut éloigner.
   « La découverte que j'ai faite des manuscrits de la Char-
treuse de Portes ne doit point empêcher de poursuivre à
obtenir les manuscrits de Genève, car outre que je ne pré-
tends pas collationner tous les manuscrits de cette char-
treuse, ce n'est pas une chose qui se puisse faire si tôt et si
facilement qu'on se l'imagine, j'en sais les difficultés et j'en
sais aussi les moyens de les surmonter, ayant étudié depuis
plus de six mois en ça cette matière, sur laquelle je pourrais
heureusement réussir; mais on ne le veut pas, parce que
cela se ferait trop facilement; il faut que cela se fasse avec
travail pour être bien fait; voilà ce que je puis vous dire de
ce côté-là ; pour ce qui est du vôtre, il faut pour réussir et
pour travailler utilement, avant toutes choses prier Mons.
de Pélisson de nous obtenir de ces Messieurs de Genève un
fidèle catalogue de tous les traités qui se trouveront dans
les manuscrits de leurs librairies sous le nom de Saint-
Augustin, avec les commencements de chaque traité et le
chiffre ou marque de chaque volume manuscrit, pour puis
après examiner sur ce catalogue ce qui sera de bon et d'utile
pour vous. C'est un grand ouvrage vu la multitude de
manuscrits qui sont chez eux et je ne vois pas quasi jour à
pouvoir l'obtenir par la voie dont vous vous servez, il faut
néanmoins tenter cette voie; voilà mon petit avis.
   « Je suis après collationner l'ouvrage imparfait et je me
diligenterai le plus que je pourrai ; pour les épîtres je ne puis
pas vous les envoyer collationnées pour le temps que vous
repasserez le second tome, si vous le commencez sitôt.
   « J'attendrai avec quelque sorte d'impatience ce que vous