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378 LES SAVANTS LYONNAIS et meis aliquando profutura sin. » Plongé dans l'étude, je vieillis par l'amour d'apprendre, tout au moins ce qui m'est utile et qui servira peut-être quelque jour à mes amis. Le charitable ascète, comme il se désigne lui-même, date de Noaillé-sur-Miozon, le premier janvier 1675, deux nou- veaux volumes; ils sont formés des antiquités poitevines : un troisième renfermera une chronique étendue du couvent même et un quatrième les antiquités des diocèses de Maillezais et de Luçon. Un peu plus de huit mois après, Saint-Pierre de Solignac, dans le voisinage de Limoges, le reçoit et l'abrite; de là partiront pour Saint-Germain-des-Prés six autres volumes remplis en moins d'une année; les diocèses de Saintes, de Limoges, de Tulle, d'Angoulème, de Périgueux et de Sarlat sont passés en revue. De la région du sud-ouest, Dom Estiennot s'acheminera vers le centre,pour remonter ensuite vers l'est par Ambour- nay; mais avant de s'y rendre, il fera en Auvergne un assez long séjour et élira domicile à la Chaize-Dieu. Grâce à ses lettres plus fréquentes, il nous est facile pour cette région de suivre pas à pas notre intrépide excursion- niste et de le surprendre sur les multiples théâtres de son activité et de son application. Le 5 juillet 1676, la veille de se mettre en route pour les hautes montagnes d'Auvergne, il écrit à Mabillon et lui détaille ce qu'il y a de remarquable dans la bibliothèque de de l'abbaye de Saint-Allyre où il s'est arrêté. Peu de semaines après, il revient à Clermont-Ferrand et il dresse un catalogue complet des manuscrits appartenant aux Dominicains et aux Carmes; il se plaint de n'avoir pas trouvé grand'chose à Saint-Allyre, à Issoire, à Notre-Dame du Port, il annonce qu'il visitera bientôt Beaumont, Chama-