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                         ET LES BÉNÉDICTINS                           379

Hères, Manlieu, Soucilanges, Ebreuilles, il ne passe ni Saint-
AmabledeRiom ni Saint-Serneuf de Billom, et rentré dans
sa cellule, il communique ainsi ses impressions avec une
douce sérénité, exempte de toute trace de fatigue et de tout
souvenir de quelque désagrément que ce soit.




          DOM ESTIENNOT A DûM JEAN MABILLON.

                               « La Chaize-Dieu, 15 octobre 1676.

   « Je viens de voir les principaux monastères de la
Limagne et ayant à vivre sous un très honnête supérieur et
qui aime les lettres, vous serez servi autant bien que je le
pourrai.
   « Je suis, Dieu merci, en bonne santé, content, gaillard
et passe toujours sept à huit heures par jour aux anti-
quailles (10). »


    Huit heures de cabinet, au moins autant de remplies par
l'office de chœur commencent à prendre assez de la journée


   (10) Fonds Franc. 19644. Correspondance de Dom Estiennot.
   Le prieur de la Chaize-Dieu était Dom Antoine Livet, nommé au
chapitre général de 1675, qui s'était ouvert le 2 juin à Saint-Benoît-sur-
Loire.
   On a conservé de cette époque plusieurs lettres des correspondants
d'Estiennot, une de son cher compagnon de Solignac, Dom René du
Cher, cinq d'un Père Jésuite, Gilles Le Carry « marri » de ce que le
bénédictin se soit excusé d'écrire l'histoire de Notre-Dame du Puy ;
« nul, dit-il, ne pouvait mieux faire que vous; la postérité en eut pro-
fité beaucoup. » Fonds lat. 12683, 1267g; Fonds Franc. 19644.