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448                 HISTOIRE DU COUVENT

pour en être et le protecteur et le père, afin d'en recevoir
l'aide, le conseil et la protection dans l'occasion des affaires,
tant au dedans qu'au dehors, soit au Parlement, aux conseils
du roi, et même auprès de Sa Majesté, et qu'ainsi nous'
pourrions jeter les yeux sur la très illustre personne de
messire du Lieu, lieutenant particulier au siège présidial et
sénéchaussée de cette ville.
   1674, mars 5/. — Le P. Prieur propose à la commu-
nauté de ramener l'office de Matines à quatre heures au
lieu de minuit. Ce fut, paraît-il, une question vivement
débattue. Le couvent de Lyon avait été toujours dans
l'usage de dire Matines à quatre heures du matin ; des
personnes qui ne voient le bien que dans l'uniformité
critiquèrent cette coutume des Carmes de Lyon. Le Révé-
rendissime Général pour apaiser les esprits crut devoir
intervenir. Il écrivit au T . R. P. Timothée, provincial,
de faire fixer l'heure où l'on chantera Matines par le Cha-
pitre provincial, dont il était le président (1672). La lettre-
patente du Général disait seulement : Dicentur in dimidio
nocte, et de plus, elle ne faisait nul commandement aux
religieux d'y assister : quibus omnes intéresse exhortamur. Le
P. Timothée, de sa propre autorité, fixa l'heure de minuit
et déclara l'office obligatoire pour tous les religieux. Le
P. Prieur et le couvent protestèrent vainement. Cependant
le Chapitre provincial de 165 1, qui avait eu à s'occuper
de la question, avait décidé par voie réglementaire que
l'heure de Matines resterait fixée, suivant la coutume des
lieux, et ce Chapitre avait été présidé par le révérendissime
général Philippin. Le Chapitre provincial de 1654, constata
de nouveau que de tout temps, au couvent de Lyon, même
depuis la réforme de 1632, laquelle a été approuvée par le
 révérendissime général Arry, on avait dit Matines à quatre