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354                HISTOIRE DU COUVENT

    1648, février 6. — L e Consulat accorde aux recteurs de
l'aumône générale de la ville la somme de 50 livres tournois,
en remboursement de celle qu ils ont distribuée aux maçons,
charpentiers et autres personnes qui ont travaillé pour
remédier à l'incendie qui, quelques jours avant, est survenu
dans la chapelle de Sainte-Catherine et la maison joignant,
sise rue de la Fontaine Saint-Marcel, appartenant à la dite
aumône générale. Un autre mandement a été arrêté pour
payer les seilles qu'on avait prises chez des tourneurs de la
ville pour servira porter de l'eau, afin d'éteindre le feu. Cet
incendie étendit ses ravages chez les Carmes, car il résulte
d'un mandement du 3 mars suivant, que le Consulat
accorda au sieur Lebeau, lieutenant de la compagnie des
Arquebusiers de la ville de Lyon 170 livres tournois, pour
être distribuées aux soldats de la compagnie qui ont été
occupés,, tant pour remédier aux incendies arrivés au couvent
des Carmes et en la chapelle Sainte-Catherine, que pour
quelques autres occasions où ils ont été employés par l'ordre
du Consulat, et ce à raison de 10 sols par jour pour chaque
soldat, ainsi qu'on a accoutumé de leur faire payer, lors-
qu'ils sont extraordinairement employés pour les affaires de
la ville. A. C. BB, 202.— L'idée de faire appel au dévouement
des troupes en cas d'incendie ne date donc pas de nos jours;
seulement elle n'a été remise en pratique que depuis quel-
ques années. L'ancien règlement sur le service des places,
du I er mars 1768, presque complètement tombé en désué-
tude, contenait pourtant de très sages dispositions, mais
elles avaient partagé le sort des prescriptions surannées,
comme par exemple celles qui enjoignaient aux membres
des conseils de guerre de ne monter sur leurs sièges qu'à
jeun et après avoir communié ; double précaution jugée
alors nécessaire pour obtenir bonne et prompte justice. Le