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166 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS
hache. Cette entrée une fois brisée, la citadelle pour cela n'était
pas encore prise, il fallait en faire le siège pièce par pièce,
étage par étage, car à chaque pas meurtrières et barrières
de fer arrêtaient les assaillants. Aussi, la citadelle de Cha-
zay ne fût-elle prise qu'une fois, en 1408, par les Bourgui-
gnons, en ces temps malheureux où la France épuisée et
trahie par ses propres fils ne pouvait plus se défendre.
D'immenses caves souterraines, que l'on retrouve encore,
conservaient les provisions, recueillaient les vassaux et leur
bétail en cas de siège, et gardaient les malfaiteurs frappés
par la haute justice de l'abbé d'Ainay, seigneur de Chazay.
On n'a trouvé nulle part des traces d'oubliettes, ces puni-
tions cruelles et terribles n'entraient guère dans les mœurs
des gens d'Église.
Au Xe siècle, époque où commence cette histoire, notre
bourg, ainsi que les villages environnants, faisait partie de
ï'Ager Mons aureacensis, subdivision du grand Pagus Lugdu-
nensis; cet ager, qui s'étendait depuis Anse jusqu'aux mon-
tagnes de Tarare, comprenait les archiprêtrés d'Anse, de
l'Arbresle et de Courzieux (7).
L'abbé L. PAGANI.
(A suivre.)
(7) Cart. de Savigny. A. Bernard, Paris, Impr. Impér., 185}. Intro-
duction, pag. XLVI.