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284                HISTOIRE DU COUVENT

de ses fatigues en visitant la Grande-Chartreuse, il s'éloigne
de Grenoble avec son compagnon et rentra à Lyon. Là, sa
parole honnête et éclairée, l'examen des procédures sur-
prises, démasquèrent facilement l'hypocrisie religieuse des
persécuteurs, et un arrêt intervint en faveur des infortunés
Vaudois contre ceux qui les accusaient et voulaient s'em-
parer de leurs biens. Une histoire de la maison dont il fut
le bienfaiteur devait, à la louange de Laurent Bureau,
publier cette page curieuse de nos chroniques nationales.
(V. la Revue du Dauphinê, t. II, p. 292), où l'auteur d'un
Essai Historique sur les guerres de religion n'a cependant pas
assez précisé le caractère de l'intervention royale. Aussi
pour n'avoir pas vu dans l'arrêt du conseil une œuvre de
justice, attribue-t-il au principe de la tolérance religieuse
l'approbation donnée par la Cour de Rome à l'ordonnance
du Roi. Nous n'avons trouvé nulle part trace de cette seconde
bulle, qui aurait été donnée pour confirmer un arrêt du
conseil. (V. aussi t. IV, p. 239.)
   1502, 26 janvier. — Le Père Révérend du couvent de
Nostre-Dame des Carmes, a proposé qu'on doit prochai-
nement tenir Chapitre provincial en leur dit couvent pour
eslire ung provincial, auquel chapitre aura beaucoup de
notables docteurs et religieulx, qu'ils nepourroient soustenir
sans les aumônes des gens de bien et pour ce ont prié et
supplié que la dite ville leur feist aumosne de blé et de vin
ainsi qu'il plairoit aux dits conseillers ; ont ordonné leur
donner la chair d'une douzaine de moutons jusqu'à dix
livres tournois. D. C.
  ISi2. — Les Carmes sont taxés à 5 livres pour leur part
dans les frais de construction des 116 cannes et demie de
murailles qui doivent fortifier la ville de la Saône au Rhône
(V. Péricaud. Notes et Documents').