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                 DES GRANDS CARMES DE LYON                285

    IJ16. — Stephanus de Basignana Gorgonius, carme,
docteur en théologie, surveille l'impression des œuvres du
carme Baptiste Mantouan, publiées à Lyon. Ces écrits du
P. Mantouan ne laissent pas de doute sur l'opposition que
manifestèrent les Carmes contre la faveur avec laquelle une
partie du clergé voulait faire accueillir la nouvelle opinion
sur l'Immaculée-Conception; outre un traité de la matière,
ils comprennent en effet une pièce de vers dirigée contre
l'institution de ce dogme religieux. Trois hémistiches
résument toute la doctrine de l'auteur :


         Nec Deus hoc docuit ; nec re dependel ab istd
         Nostra salus


  (V. son livre de Sacris Diebus, au mois de décembre.)
   Et cependant les œuvres de Mantouanus (Spagnuolo
Batlista) étaient classiques. On lisait publiquement ses poé-
sies dans les écoles ; Farnabe,dans la préface de son édition
de Martial, dit que les pédants du collège les préféraient aux
vers de Virgile. Les esprits cultivés du xvi e siècle connais-
saient aussi bien les Egîogues de Mantouan que l'Enéide.
Bonaventure des Périers, dont les nouvelles sont souvent un
écho des propos de son temps, ne trouve pas de meilleur
éloge à faire d'un prêtre de village, que de dire qu'entre son
Catonet (œuvres du grammairien Caton), il avait lu son
Fauste precor gelida, premiers mots de la première Eglogue de
Mantouan. V. sa XLe Nouvelle et Noies; édit. bibl., Jacob,
1862.
  1526. H. 780. — Vendu à Jean de Lorme, masson de
Lion, en déduction de la somme de six vingt livres à lui
dues par le couvent (des Carmes), par fin de compte fait
    N° 4. — Avril 1889.                              20