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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 275 véritable bienfait pour nos pays, ravagés par la guerre inces- sante et acharnée que se faisaient les partisans de l'arche- vêque de Lyon et ceux du comte de Forez. Cet état de choses dura jusqu'à ce que Henri le Noir vînt mettre un terme à ces funestes luttes en donnant sa protection à l'archevêque Humbert, qui vers 1072, plus puissant que jamais, obtint de battre monnaie (51). GUICHARD I", 1055. —Guichard I er assiste en 1070 au troisième concile d'Anse (52), qui fut présidé par Hugues, évêque de Die, légat du Saint-Siège, et qui, plus tard, succéda à saint Jubin sur le siège de Lyon. L'abbé d'Ainay, seigneur d'un grand nombre de domaines à Civrieux, y envoyait un préposé chargé de pourvoir au culte divin dans la petite église du bourg. Mais il paraît que ce curé ne pouvait pas vivre faute d'une manse suffisante. Cet état de chose motiva, vers 1080, une supplique des abbés Humbert ou Artaud (car ils se succédèrent de 1080 à 1102, sans qu'on ne connaisse rien de leur vie) à l'archevêque de Lyon, qui était l'illustre saint Jubin (53). L'archevêque faisant droit à sa demande, donne à cet effet l'église de Saint-Cyr de Civrieux, avec tous ses ($1) Histoire du Forez, Bern., t. I, p. 121. (52) Cart. d'Ainay, t. II, introd., p. xv. (53) Saint Jubin, Gebuinus, ou Geboinus, fut d'abord Jébuin, puis Jubin ; sa science et sa grande piété en ont fait un des arche- vêques les plus illustres de Lyon. Le pape Grégoire VII le tenait en grande estime et lui confirma, en 1078, le titre de primat des Gaules. L'année suivante, il consacra à Dieu et en l'honneur de la très sainte Vierge, l'église abbatiale, plus tard collégiale de Beaujeu, fondée par Bérauld, l'un des premiers seigneurs du Beaujolais. (Voir Histoire Eccl. du diocèse de Lyon. La Mure, p. 151, 152. Lyon, 1671).