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276           CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

revenus, et cela entre les mains du moine Gaucerand
(prieur de Chazay), revêtu des pleins pouvoirs de l'abbé.
Cependant cette donation ne put se faire qu'avec l'inter-
vention des anciens de cette église, c'est-à-dire de ses protec-
teurs, à savoir : Bladin, curé ; Theutard, Bertrand et
Etienne archiprêtre, et plusieurs autres.
   A ce don généreux consent noble homme le chanoine
Girin, surnommé le Chauve ou Calvi, ainsi que son père
Girin Calvi et son épouse Gironde, qui tenait de l'arche-
vêque cette église en fief. Obéissant aux ordres de l'arche-
vêque, puissants hommes Guillaume de Chel (Chiel) et
son frère Hugues, qui en étaient bénéficiers de par l'héri-
tage paternel, en abandonnent aussi les bénéfices en faveur
du curé, et cela pour le salut de leurs âmes et de celles de
leurs parents (54). Cette charte intéressante nous apprend
que le moine Gaucerand, que nous retrouvons prieur à
Chazay quelques années plus tard, était déjà le chargé
d'affaires du couvent d'Ainay dans nos pays, et qu'il arrivait
à la haute dignité de prieur. Sous saint Jubin, eut lieu le
quatrième concile d'Anse, 1076, que La Mure nous signale
comme très important pour le bien de la discipline ecclé-
siastique (5 S).
   Disons un mot des deux familles citées en cette charte,
les Calvi et les de Chiel. Les Calvi ou Chauve, étaient les
seigneurs de Sait, possessionnés à Civrieux. Girin le Chauve
était père du chanoine de Lyon, Girin Calvi, comme
nous l'apprend cette charte 198; M. Vachez parlant
de Guillaume le Chauve qui était à la croisade envi-
ron vers 1121, dit qu'il avait pour frère le chanoine


  ($4) Petit Cari. S Ainay. Bern. Chart. 198.
  (56) Vêtit Çart. d'Ainay. Bernard. Charte 198.