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164          CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

a fait sauter la moitié pour l'élargissement de la route de
Marcilly. De là elle continuait en suivant la clôture actuelle
du clos Mazet-Tabard, pour suivre le chemin qui fait
le tour du bourg, à l'ouest et au nord.
    Tout était à découvert dans l'espace qui séparait les
remparts de cette première enceinte, les constructions
actuelles n'existant pas. Après avoir pris cette première
muraille, l'ennemi était donc obligé de se découvrir pour
approcher de la ville et s'exposer ainsi à tous les traits
des assiégés. Il arrivait alors aux bords des fossés, der-
rière lesquels s'élevaient des murailles hautes, crénelées
et d'une grande épaisseur. Elles existent encore en partie,
mais elles ont perdu leur aspect depuis qu'on y a percé des
ouvertures pour en faire des maisons d'habitation, tandis
que les fossés comblés sont devenus des jardins fertiles. Ces
remparts étaient coupés de distance en distance par de
 hautes tours rondes à créneaux et mâchicoulis, maintenant
 elles sont découronnées et nivelées à la hauteur des maisons
voisines. Elles apportaient alors un grand secours à la
 défense ; reliées entre elles par le chemin de ronde et des
 voies souterraines, elles protégeaient les fossés, soutenaient
 les murailles, servaient de magasins et donnaient les moyens
 de prendre l'ennemi en flanc.
   La ville avait deux grandes portes, défendues par des
créneaux, des barbacanes, des meurtrières et munies de
pont-levis.
   L'une, au midi, appelée la porte du grand bourg et plus
tard du Baboin, parce qu'elle fut surmontée pendant plu-
sieurs siècles de la statue de ce héros jusqu'en 1870,
fut malheureusement détruite pour donner au village
une entrée plus large, mais beaucoup moins pittoresque.
Elle était ogivale, d'un style très pur, comme celle