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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 165 qui existe encore aux Balmes, mais beaucoup plus grande. L'autre, au nord, appelée porte des Varennes ou de Morancé, était dans les mêmes conditions, elle fut détruite vers 1830. Quand l'ennemi, après un siège long et difficile, s'était emparé du grand et du petit bourgs, il venait se heurter contre les murs du castrum, plus épais et plus redoutables encore. Ceux-ci enlevés, il se trouvait en face de la cita- delle ou donjon, qui couvrait le point culminant de la col- line. Au midi et à l'orient, il était imprenable, quoique touchant aux remparts de ce côté-là . Car il était au sommet d'une pente si raide et défendu par de tels terrassements, qu'il était impossible de le surprendre du coté de l'Azergues. C'était une vaste construction crénelée, sans fenêtres, flan- quée de quatre tours énormes et percée de meurtrières (6). La porte de cette citadelle, dont les abords maintenant sont si changés, se trouvait derrière l'église paroissiale, au fond d'un couloir étroit, gardé par de hautes murailles et la plus haute tour de Chazay dite du beffroi. Il fallait s'engager dans cette passerelle pour arriver au bas de la porte sur- montée de mâchicoulis. Il était facile alors de faire pleuvoir sur l'ennemi huile bouillante, plomb fondu, pierres énormes et projectiles divers. Cette porte massive, garnie de clous et de ferrures, ne pouvait être enfoncée qu'à coups de (6) La citadelle occupait tout l'emplacement où se trouve actuelle- ment le pensionnat des Sœurs Saint-Charles. L'on peut voir par les terrasses qui existent combien il était difficile d'escalader ces remparts. L'on aperçoit encore les vestiges des deux tours de la façade méridio- nale et orientale, l'une sous la grande terrasse, qui soutient la chapelle et d'où sort la belle source qui alimentait le château et les fossés ; l'autre est le bâtiment carré, à peu de distance de la porte de Balmes et où se voit un balcon.