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                    DANS LE LYONNAIS                     129

 de Monteil de Grignan et beau-frère, par conséquent, de
 la comtesse de Grignan. Charles-François de Châteauneuf
 était presque toujours tenu éloigné de sa résidence par les
 devoirs de ses fonctions publiques et sa femme le rempla-
 çait dans l'administration de ses vastes domaines. C'est
d'elle que Mmc de Sévigné dit, dans sa lettre du 20 octobre
 1688, que la maîtresse du logis est toujours noble, jolie et
digne d'être aimée. C'est d'elle que nous trouvons cet
éloge dans le Mercure galant d'avril 1703 : « Mme de Roche-
bonne a tous les mérites du monde, c'est une dame d'une
vertu édifiante, qui connaît parfaitement les devoirs de son
 état dans l'observation desquels elle se complaît. » Elle
avait pour maître d'hôtel Pierre Garnier. François Merle,
docteur en théologie, était à la fois son aumônier et le
précepteur de ses nombreux enfants. Ses cinqfillesentrèrent
en religion et de ses quatre fils, l'un, Charles-François, fut
archevêque de Lyon de 1731 à 1740; un autre, chevalier
de Malte, périt en 1701 avec son vaisseau coulé bas par les
Turcs; enfin, l'aîné fut tué en 1709 à la bataille de Mal-
plaquet, à la tête du régiment de Villeroy qu'il commandait.
    Charles-François de Rochebonne, archevêque de Lyon,
survécut seul, dernier représentant de la famille et posses-
seur des seigneuries d'Oingt et de Theizé. C'est lui qui fit
construire, vers 1720, le château actuel de Theizé. A la mort
de son frère, tué à Malplaquet, dernier espoir de la famille,
il était à peine entré dans les ordres, maispourtantdéjà assez
pour que son père ne pût pas le faire relever de ses vœux.
   Après lui, les seigneuries d'Oingt et de Theizé passèrent,
en 1740, à Jean-Antoine Rique, écuyer, secrétaire du Roi,
qui les céda, par testament du 17 avril 1778, à Jean-Bap-
tiste de Nervo, chevalier et ancien conseiller à la Cour des
Monnaies de Lyon. Ce dernier les possédait encore en 1789.