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             HISTOIRE DE LA STATUE D'AMPERE                 77

 ajouta-t-il, n'ignorait pas les difficultés qui pourraient lui
être opposées, si elle demandait l'érection d'une statue sur
une place publique. Or, c'était pour écarter ces difficultés,
qui pouvaient compromettre le succès de sa démarche,
qu'elle demandait moins, sans perdre l'espoir d'obtenir
davantage. Heureuse si l'hommage était tout à fait digne
de celui dont il devait perpétuer la mémoire.
    A la suite de ces explications, les conclusions de la Com-
mission furent approuvées par la Compagnie et transmises
à M. le Sénateur, chargé de l'administration de la ville de
Lyon et du département du Rhône.
   Ce vœu semble avoir été accueilli favorablement par
M. Vaïsse, qui remplissait alors ces fonctions. Mais, à ce
moment, de grands travaux engageaient les finances de la
ville. La rue de l'Hôtel-de-Ville et la rue Gasparin venaient
de s'ouvrir. Les ressources municipales étaient consacrées
tout entières à la transformation de la ville et l'on renvoyait
volontiers à une époque ultérieure tous les projets ayant
seulement un caractère artistique et d'embellissement.
   Ce qui est certain, c'est que jusqu'à la fin de l'adminis-
tration de M. Vaïsse, il ne fut fait aucune réponse officielle
à la demande de l'Académie.
   Mais si on paraissait l'avoir oubliée à l'Hôtel de Ville,
l'Académie ne la perdait point de vue, car, dans la séance
du 5 avril 1864, M. Sauzet, président, en annonçant à la
Compagnie la mort récente de Jean-Jacques Ampère,
s'exprimait ainsi :
   « La famille d'Ampère fut un rare exemple de l'hérédité
« du génie, et ce qui est plus rare encore, deux générations
« successives sont arrivées à la gloire par des chemins
« divers. Chez l'un et chez l'autre, rien n'appartient à
« l'imitation. Tout fut à l'inspiration seule, et le fils a su