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76           HISTOIRE DE LA STATUE D'AMPERE

« ville, d'une découverte qui rend la pensée humaine pré-
« sente instantanément où elle veut. »
   L'Académie répondit avec empressement à cette propo-
sition. Et M. le docteur Barrier, président de la classe des
sciences, après avoir exprimé à M. de Jussieu la vive sym-
pathie de la Compagnie pour le projet qu'il venait de lui
proposer, nomma immédiatement une Commission chargée
d'étudier la question.
   Cette Commission, composée de MM. Desjardins, Saint-
Clair-Duport et Fournet, auxquels s'adjoignirent les mem-
bres du bureau et, plus particulièrement, le président de la
classe des Lettres, M. Paul Sauzet, s'occupa sans retard de
la mission qui lui était confiée. Et ce fut ainsi que, dans la
séance du 27 mai 1862, M. Fournet communiquait à la
Compagnie un rapport qui concluait, comme l'avait de-
mandé M. de Jussieu, à ce qu'une statue fût élevée à
Ampère, en ajoutant que si cette statue ne pouvait être
érigée sur une place publique, elle fût au moins placée à
l'entrée de l'édifice destiné à recevoir les Facultés, au Palais
des Arts. Le rapporteur ajoutait aussi qu'en regard de cette
première statue, il serait à désirer qu'une autre pût être
élevée au Lyonnais s'étant le plus illustré dans la carrière
des Lettres.
   La discussion ouverte sur cette question, la proposition,
faite au nom de -la Commission, parut trop timide à
M. Bouillier, qui estima que le choix d'une place publique
répondrait mieux à l'éclat de l'hommage réclamé par l'Aca-
démie pour l'illustre Lyonnais.
   M. Sauzet répondit que la Commission, en exprimant
un semblable avis, n'avait pas voulu imposer, mais indiquer
un moyen d'exécution à l'autorité administrative, qui de-
meurait, d'ailleurs, maîtresse de sa décision. L'Académie,