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382 ORIGINES DE LUGDUNCM. Les Canabaj, du côté du n o r d , devaient avoir leur limite non ' o i n d'une agglomération s u b u r b a i n e , formée de leurs débris dès la p r e m i è r e époque du n i o y c n - à g e , et connue alors sous le nom de faubourg de Chenevière ( I ) . Analysé, ce t e r m e d o n n e Clw- nev-ière « altenance', d é p e n d a n c e des chenevs, » le suffixe ière, c o m m u n dans la topographie du vieux Lyon (2), impliquant dé- pendance, allenance, appropriation. Or, chenev c'est canab ou caneb, dénomination cliorographique de la région des Educs cl de leurs clients, les Ségusiavcs : Canabœ, Chcnov-es ( 3 ) ; Ca.-w- ' bœ, Cancvœ, C b e n c v - c (4), etc. Mais, quel était le sens de l'expression canab ou caneb! C h e n o v c s , au ix° siècle, se dit d'un p r œ d i u i n « villa Cana- bas » (S) ; Chcnèvc , à la m ê m e é p o q u e , s'entend d'une pa- roisse (6) ; Canabiaca, dès l'an quatre cents de n o t r e ère, désigne u n e ville ou un o p p i d u m (7) ; dans l'inscription suivante , t r o u - vée à Koënigshoièn, à la porte de S t r a s b o u r g , IN H. D. D. GE.NIO V1CICA \a] [a] BAR. ET VI [c] [ai KOR. CAN. [aj BlvNSlVM. MAIV1TUS OI'TATVS QVI COLV.MXAM ET STATVA1I D. D. (8). (1) V. sur l'emplacement du faubourg do Chenevière et sur la porte du même nom, M. Monfalcon, llist. de Lyon, t. 1, p. 152, lTc édit. (2) Fourvicrc, Giiillolicrc, Mulalicrc, Plalière, etc. (3) « In comitatu Cabilloncnsc, in villa Canabas. » Ch. de Charlcs-lc- Cliauvc en faveur de Saint-Mai tin-d' Autun de l'an 875, citée par M. Bulliot, dans l'histoire de cette abbaye, 1 1 , 6 . (4) «,A Balbiniaco.ct Polliaco usque ad Vctulam Canevam. » (Transact. entre Gui H,comte de Forez et Guiehard, archevêque de Lyoii,deV