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432 ALISE. M. Cuinet, curé d'Amancey; le savant président Clerc; M. Toubin. professeur au collège de Salins; M. Bavoux, employé des douanes; M. Bial, capitaine, professeur à l'é- cole d'artillerie ; M. Varaigne, employé aux contributions directes; M. Vuilleret, juge au tribunal de première ins- tance, etc., etc. Du personnel des armées belligérantes passons au maté- riel, nous y voyons les Mémoires des Sociétés académiques et savantes de Dijon et de Besançon, le Moniteur universel, la Revue des Deux Mondes, VAthenœum français, le Spec- tateur militaire, la Revue archéologique de France, le Journal des Débats remplir dans cette longue bataille l'of- fice de grosse artillerie; d'autre part nous voyons encore la Revue du Lyonnais, la France littéraire, la Revue de l'ins- truction publique et les diverses feuilles de la Séquanie et du pays des Eduens former l'artillerie légère, toujours en campagne et lançant çà et là ses boulets sous la forme d'é- crits de tous genres. Dans cette lutte scientifique, M. le baron Sloffel pour les Bourguignons, et M. Castan pour les Francs-Comtois remplirent le rôle d'officiers du génie et s'occupèrent spécialement des fouilles et tranchées à creuser au-devant des deux places, pendant que leurs alliés ou adver- saires tiraient de toutes pièces et remplissaient le pays de projectiles de tous formats. Maintenant que l'on connaît les forces respectives dès deux camps, passons à la bataille. Depuis 1848, M. Cuinet, curé d'Amancey , le président Clerc, MM. Toubin et Vuilleret fouillaient le plateau d'Alaise près Salins, au grand profit du Musée archéologique de Be- sançon, nouvellement créé. Un jour, comme par hasard! M. Delacroix, amené par la synonymie des noms, par les découvertes faites, à penser qu'Alaise près Salins pourrait bien être l'Alésia de César. M. Delacroix, dis-je, lança