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212                LE CHATEAU DE DONZY.

de Gyrène. La guirlande dont nous avons parlé entoure
aussi ces deux peintures. Au-dessous, sur les pieds droits
de la voûte, entre la porte du chœur et la fenêtre du soir,
on distingue, dans un reste de peinture représentant la
Résurrection , un ange aux ailes déployées et un soldat
juif endormi ; au-dessus de la petite fenêtre qui éclaire le
fond du chœur, un large dais en velours rouge semble
 abriter un écusson de forme ovale, de gueule au chevron
d'or portant en chef un croissant d'argent, adextré et
sénestré d'une étoile d e . . . . et en pointe une fleur (je
 crois). Ce blason m'a paru ajouté et non de la même
 main que les autres peintures. A droite et à gauche cle la
 fenêtre qui éclaire le fond du chœur, sont deux person-
 nages : dans l'un, celui de droite, j'ai cru reconnaître un
 diacre à la forme de son vêtement rouge, bordé de jaune,
 ouvert par devant et descendant jusqu'aux genoux. Au
 bas du panneau de la Flagellation et au-dessus de la petite
 porte du chœur, on voit le champ de deux écus de sino-
 ple, de forme o^ale; le dernier est surmonté du buste
 d'un personnage qui semble supporter l'armoirie ; les
 dessins de ces deux écussons sont illisibles.
   Je n'ai pas assez de connaissances spéciales pour
apprécier le mérite et la date de ces peintures, mais je
peux dire que la perspective y est bien ménagée, les posi-
tions sont naturelles et expressives, et les couleurs ont
conservé tout leur éclat malgré les intempéries des sai-
sons et les infiltrations de la pluie au travers de la voûte
dépourvue de toiture. Puissent ces quelques lignes appe-
ler à Donzy un artiste, avant que cette voûte, qui
menace ruine depuis longtemps, vienne à s'écrouler et
entraîne avec elle les derniers vestiges de ces peintures.