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390 MATTHIEU BONAFOUS. ne savait ce que peuvent enfanter de labeur , la puissance humaine et le nihil difficile voluntati. Avec quel intérêt, s'il eût vécu, n'aurait-il pas enregistré tous les perfectionnements qui ont amélioré, depuis lui, les machines a tisser, et la production sérigène? «L'application de l'électricité aux métiers a la Jacquard, par M. Bonnelli de Turin, pour remplacer le jeu des marches ; dont l'essai a été heureusement pratiqué a Lyon, et dont le public a pu voir fonctionner plusieurs petits modèles, Le nouveau système de M. Vincenzi, substituant le papier aux cartons desdits métiers, et qui, en juillet 1858, a obtenu une médaille d'honneur de l'Académie universelle des arts et manufactures de Paris, Le travail agronomique de M. Guerin-Mèneville sur l'ac- climatation en France du vers à soie du vernis du Japon , qu'on peut élever en plein air, a tous les temps et presque sans main-d'œuvre, sur les arbustes de l'élante comme on le fait en Chine pour le Bombyx cinlhia, et dont les essais ont complètement réussi cette année, au bois de Boulogne, Les récentes améliorations produites a l'exposition de 1858, a Turin, pour les soies grèges et les organsins du Pié- mont, dont on évalue la production des cocons, dans les bonnes années, a 13 millions de kilogrammes, ce qui repré- sente uue valeur de 50 millions en matière première, four- nissant du travail a 50 mille individus,et occupant 25,000 bas- sines pour les filatures, Les éducations précoces comparatives des vers a soie par MM. Chabaud, Jouve et Edmond Méritau, de Cavaillon, leurs observations sur le rachitisme des races, leurs efforts persé- vérants pour affranchir la France de l'impôt des graines étran- gères, ce qui leur a valu les encouragements de la chambre de commerce de Lyon et de tous les hommes compétents, Les voyages du comte Freschi du Frioul, et de M. Casalini,