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                    MATTHIEU BONAFOUS.                    195

   « Les principes parlent a la raison pour la convaincre,
« et les lois et la volonté' pour la soumettre à l'intérêt
« général. » (MIRABEAU).
   Cette traduction, faite depuis longtemps, était restée dans
ses cartons.
   Au commencement de cette année, il fonda, à la Société
nationale d'agriculture de Lyon, un prix pour l'éloge en vers
de Jacquard, lequel fut remporté par la charmante compo-
sition de M. Tisseur.
    II se proposait d'aller voyager en Espagne et en Amérique,
lorsque la mort, qui se joue des calculs et des folles espé-
rances humaines, vint brusquement arrêter son essor et
terminer à Paris son utile et laborieuse carrière.
   Trois ouvrages restèrent inédits :
   1° L'histoire naturelle, agricole et économique du riz
(1 vol. in-fol., avec planches par Félix Rassat, Decaisne et
Riocreux), qui devait former le complément de ses études
sur cette plante, pour laquelle il avait fondé deux prix en
184-3 et 1847, qui était destiné à faire pendant à sa magni-
fique histoire du maïs, et dont l'important travail ne tardera
probablement pas à voir le jour par les soins de son dernier
frère, Alphonse Bonafous, qui ne veut pas que le fruit de
recherches aussi laborieuses soit perdu pour la science et
pour l'humanité ;
   2° L'ampélographie subalpine, ou description des prin-
cipales variétés de vignes cultivées en Piémont, avec cette
épigraphe :

       Non cadem arboribus pendet vendemia nostris.
                                 [Géorg.. liv. n).

un vol. in-fol., orné de figures coloriées par Félix Rassat,
élève de Redouté.