page suivante »
MATTHIEU BONAFOUS. 185 le nom de Bonafousia, d'un beau genre de plantes arbores- centes de la famille des apocynées, originaires de la Trinité et de la Guyane britannique avec ce titre latin : Nomen a cla- rissimo Bonafous rei rusticœ perilissimo fautore splendidi operis , produmus systcmalis naluralis regni vegetabilis— ouvrage qui, en 1839, à l'exposition française des produits de l'industrie, a Paris, obtint du jury une médaille honorable sous le seul rapport matériel du texte, des planches, des gravures, et du papier: qui en 1852 fut admis a l'exposition universelle de Londres; dont Méhémet-Ali ordonna la tra- duction en arabe ; le gouvernement de Hollande en hollan- dais ; que le docteur Lomeni reproduisit en italien ; que le roi Louis-Philippe et Léopold II, grand duc de Toscane, honorèrent chacun d'une belle médaille d'or, celle du grand duc contenant la dédicace suivante : al cavalière Maltheo Bonafous, fesser gralo è dovere, oggi è gloria il compirlo. Sept chapitres composent cette riche monographie. Le 1 er concerne l'origine et l'étude du maïs que l'ancien monde, la Chine et différentes contrées orientales connu- rent avant la découverte de l'Amérique et que les Arabes ou les Croisés durent introduire en Europe. Le 2e énumère les espèces et les variétés de graines jaunes, blanches ou rouges. Le 3e recherche les meilleures méthodes de culture, de semailles, d'engrais, de climat et de sol qui lui sont propres. Le 4e mentionne la maturité de la récolte, l'effeuillement, l'égrenage des épis, la dcssication et la conservation des grains. Le 5e traite des parasites, des insectes, des maladies qui l'attaquent et lui nuisent, de l'influence qu'exercent les phénomènes atmosphériques sur sa végétation. Le 6e analyse, avec M Payen, les ressources nutritives de cette céréale dont la quantité de matière azotée et d'huile