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234 BIBLIOGRAPHIE. soit son importance, qui n'ail son historiographe ; les élé- ments n'ont donc pas manqué aux auteurs pour cette der- nière partie de leur livre; ils n'ont eu véritablement que Fembarras du choix pour la rédaction d'un traité général, mais, souvent ils ont dû soumettre au contrôle de l'expé- rience les propriétés énoncées; ils ont procédé avec la réserve et la prudence exigées par un ouvrage de ce genre ; loin de croire toujours sur parole les monographies qu'ils avaient sous les yeux, la critique et l'éclectisme les ont conduit dans leurs appréciations, dans leurs remarques concernant l'in- fluence des diverses eaux thermales sur le rhumatisme, la goutte, la bronchite, les maladies des organes respiratoires, la gravelle, les dartres, la chlorose, etc. La tâche était difficile , MM. Pélrequin et Socquet, grâce à leurs principes arrêtés, à leur méthode consciencieuse, l'ont accomplie avec un rare bonheur ; — aussi, dans une œuvre de cette importance, nous nous garderons bien de leur faire une guerre de détail, quoique en certains points nous ne partagions pas entièrement leur manière de voir. Ce Traité général pratique des Eaux minérales de la France et de l'Étranger, n'en est pas moins le livre que les praticiens, dans les circonstances actuelles, peuvent con- sulter avec le plus de fruit ; c'est lui qui résume le plus complètement, à celle heure , les connaissances théoriques et pratiques que nous possédons sur cette difficile matière. En félicitant les auteurs de la publication dont nous venons d'exposer avec rapidité les éléments et le mérite, qu'on nous permette de terminer cet article par une citation de Bacon, (chap. : Dignité el accroissement des sciences), qui trouve ici sa juste application : a Nous aimons fort ces mé- decins qui, tout en faisant preuve d'une grande érudition, attachent beaucoup de prix à la pratique, ou qui étant re- nommés pour la pratique, ne dédaignent pas les méthodes et les principes généraux de l'art. » A. POTTON.